L’époque des régions libérées (14-18) à Barlin

 

 

Mon grand- père était un enfant naturel, sa mère  Malvina Delsalle travaillait chez un personnage important,  ma cousine et moi avons effectué des recherches pour retrouver le père biologique, pas de certitude pourtant la famille devait connaître la vérité, mais « secret de famille oblige » Malvina Delsalle se maria quatre ans plus tard après la naissance de son fils Jules avec Jean- Baptiste  Creton  qui mis l’enfant à son nom “Jules Creton” Elle avait reçu une dot pour épouser Jean-Baptiste Creton

Plus tard il se maria avec Camille Brisart ma grand-mère à  Hersin Coupigny

Mon grand-père était médium, mais il ne fallait pas le dire, il disait qu’à Notre- Dame de Lorette, il y aurait un immense cimetière où seraient enterrés des soldats de toutes nationalités. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est produit par la suite.

Un jour il dit à  ma grand-mère, le prochain obus và tomber sur la maison de ma mère, il faut la prévenir, elle est allée la prévenir de quitter sa maison, heureusement elle habitait à une dizaine de minutes de chez eux. Une heure plus tard  un obus est tombé sur la maison de sa mère. À un jeune cantonnier il lui dit, “il ne faut pas rester là, il faut suivre des cours, car un jour, tu seras avocat. Plus tard il devint avocat au barreau de Béthune, suppléant du juge de paix. Il avait prédit la guerre 40 et bien d’autres messages. Il est mort en voulant sauver des mineurs à la fosse de Barlin. 

Devenue veuve ma grand-mère devint la patronne d' un estaminet  avec ses deux filles ,  Jeanne et Camille  ma mère.

 Des anglais, français et australiens fréquentaient le cabaret, comme il était situé près du cimetière elle avait beaucoup de monde lors des enterrements. 

Elle a gagné beaucoup d’argent malheureusement elle a fait des placements au canal de Panama, canal de Suez et l’or en Russie. mal conseillée, elle a tout perdu. Elle aurait dû écouter son cousin Duvivier qui lui disait d’acheter des briques, 

Une petite anecdote, elle avait une petite chienne “Charmante” lorsque les anglais recevaient comme monnaie  des Napoléons, ils les  jetaient  par terre en disait “Napoléon, non bonne”, alors Charmante  prenait chaque pièce dans sa gueule  pour les porter dans la cuisine, ce qui augmentait la tirelire. Ma mère qui chantait très bien était toujours sollicitée par les clients pour chanter Ma mère et ma tante ont grandit dans ce cabaret.