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Mariage de ma tante,      -        mon père

 

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Ma tante Jeanne épousa Henri qui  laissa sa soutane pour se marier avec elle. Toute la vie il garda la nostalgie de ses études au séminaire, ils ont eu cinq enfants. Ils quittèrent Barlin pour Grenay, mon oncle travailla à la centrale des mines de Béthune.

Ma mère continua de rester avec  ma grand-mère pour l’ aider  au café, 

un jour, qu’elle chantait un air d’opéra, un monsieur de Paris qui l’avait déjà remarquée  proposa à ma grand-mère de l’adopter et de l’ emmener à Paris  en vue de lui donner des cours de chant, c’était le directeur de l’opéra de Paris, ma grand-mère refusa cette offre, 

il revint plus tard  avec sa femme, ils n’avaient pas d’enfant ils demandèrent à ma grand-mère de venir avec sa fille, mais  elle refusa, ma mère avait une voix comme la Callas.

 

Mon père, né à Cambrin dans le Pas-de-Calais,son père était gendarme, sa mère directrice des mères chrétiennes s’occupait de l’église et aidait les gens dans le besoin, ils avaient trois enfants, Aimé, Georges, et Edmond, mon père 

Ses parents vinrent habiter à Barlin, les trois garçons fréquentèrent l’école catholique, ma grand-mère s’occupait toujours de l’église, mon grand-père retraité de la gendarmerie a travaillé comme maître garde à Noeux  les mines La mère supérieure du couvent aimait beaucoup mon père, elle l’appelait monmon et ses boucles.

Les trois frères furent envoyés dans une école d’enfants de troupe aux Andelys  mon père avait onze ans.

Ma grand-mère maternelle m’ a dit un jour «  lorsque le père se promenait à Barlin avec ses fils revenus en permission, les filles avaient la folie en tête, ils étaient si beaux avec leurs uniformes.

Georges fut tué à la guerre à l’âge de 17 ans, à un représentant de l’armée venu annoncer le décès de son fils et qu’il allait percevoir une allocation de l’armée, mon grand-père répondit «moi, monsieur je ne bois pas le sang de la France Â» il mourut subitement quelques temps après; le jour de la première communion de mon père, sa femme le suivit de près.  Les grands-parents de mon père ont été fusillés sur la place de Ramsart près d’Arras.

Mon père quitta ensuite l’école d’enfants de troupe et s’engagea dans l’armée, il se retrouva au Maroc dans les spahis, décoré à l’ordre de la division, médaille coloniale avec agrafe du sultan, croix de guerre avec étoile d’argent médaille militaire, médaille espagnole et j’en passe, L’autre frère fût tué à la guerre également

C’ était une famille de militaire de retour à Barlin, mon père  se maria avec ma mère, ils décidèrent avec ma grand-mère de quitter l’estaminet  et de venir habiter à Bully-les Mines, puis Grenay. On proposa à mon père des postes importants mais il préféra le chemin de fer, un rêve d’enfant.

 

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